L’Afrique du Sud va cesser de tirer sur les lions élevés en captivité

Choose your language:

Le gouvernement sud-africain a adopté une série de recommandations sur la gestion de la faune sauvage proposées par un Panel de haut niveau (HLP), qui comprendront la suppression progressive de l’industrie du lion élevé en captivité.

Ces recommandations figurent dans un rapport du HLP publié le 2 mai 2021, qui donne un aperçu de la gestion, de l’élevage, de la chasse, du commerce et de la manipulation des éléphants, des lions, des léopards et des rhinocéros.

En ce qui concerne les lions, le rapport recommande que l’Afrique du Sud, à l’avenir, « n’élève pas de lions en captivité, ne garde pas de lions en captivité et n’utilise pas de lions en captivité ou leurs dérivés à des fins commerciales. »

Le ministre Creecy, du ministère sud-africain des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, a confirmé que son ministère allait donner suite à cette recommandation, tout en procédant aux consultations nécessaires.

Cette nouvelle intervient après que le CIC et le DSC aient publié une déclaration commune condamnant la chasse au lion élevé en captivité (CBLS) en novembre 2020. Depuis sa publication initiale, huit autres organisations ont rejoint les cosignataires de la déclaration, tous les signataires partageant le point de vue selon lequel la CBLS n’est pas représentative d’une chasse responsable, durable et équitable.

Une fois cette recommandation mise en œuvre, on devrait assister à la fin de la CBLS et des autres pratiques associées à la reproduction en captivité des lions en Afrique du Sud.

Le rapport du HLP reconnaît aussi largement la valeur de l’utilisation durable et de la chasse, notamment des cinq espèces emblématiques (éléphant, lion, buffle, léopard et rhinocéros), pour contribuer aux succès du pays en matière de conservation.

Parmi les autres recommandations du rapport figurent la nécessité : d’améliorer globalement la gouvernance et le renforcement des capacités dans le secteur, l’autonomisation et l’inclusion des communautés vivant avec la faune sauvage, et l’amélioration du bien-être des animaux.

En outre, sur la base des recommandations relatives au commerce de l’ivoire et de la corne de rhinocéros, le ministre Creecy a déclaré que l’Afrique du Sud « ne fera pas de propositions à la CITES pour la poursuite du commerce de ces produits dérivés tant que certaines conditions n’auront pas été remplies.« 

Pour les éléphants, ces conditions comprennent : un système électronique centralisé de délivrance de permis ; la capacité des pays sources et des pays consommateurs à assurer le suivi et l’application des règles ; et une gouvernance garantissant que le commerce légal ne sert pas de couverture au commerce illégal. Les conditions pour les rhinocéros comprennent le développement d’un consensus mondial pour le commerce international légal des rhinocéros dans l’intérêt de leur conservation.

Le CIC tient à féliciter l’Afrique du Sud qui cherche à mettre en œuvre une approche plus durable et plus éthique de la gestion de la faune sauvage. Nous reconnaissons également l’excellent travail des participants du groupe de haut niveau, qui ont mené des recherches approfondies tout en consultant l’ensemble des parties prenantes concernées.

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *