Tous les deux ans, le Conseil internationale de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC) récompense et célèbre des performances de conservation exceptionnelles, réalisées par des particuliers, des institutions publiques ou privées, des entreprises ou des projets qui relient la conservation de la biodiversité aux moyens de subsistance de l’homme par les principes de l’utilisation durable, en particulier la chasse, comme partie intégrante de la gestion de la faune sauvage et de l’écosystème. Le Prix Markhor est attribué lors de la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité biologique (CDB CoP), dont la 13^èmes’est déroulée cette année à Cancun, au Mexique.

A travers le monde, les réserves privées et les réserves à base communautaire protègent les habitats essentiels au sein d’écosystèmes variés. Elles jouent un rôle crucial de protection des espèces menacées d’extinction, particulièrement en Afrique où au moins 60 millions d’hectares de terres privées sont régis par une forme ou une autre de protection de la faune sauvage ou de gestion durable de la faune sauvage. Par conséquent, sur le continent, la consommation totale de la faune sauvage représente une valeur co et cette de valeur est, en principe, mesurable.

Cette année, le Prix a été attribué à la [réserve]Savé Valley Conservancy, au Zimbabwe. La Savé Valley Conservancy est un modèle pour le secteur privé car il y est mis en place un programme complet de participation communautaire et de développement de la conservation. A la base de ce programme, l’accord entre la réserve et les communautés locales détermine des obligations mutuelles pour développer le tourisme dans la zone, de sorte à maximiser les bénéfices revenant aux communautés locales. LaSavé Valley Conservancy abrite plus de 4 000 buffalos, 1 600 éléphants, et plus de 160 rhinocéros noirs et blancs ; elle a endigué le braconnage ; ses populations de faune sauvage présentent des taux de croissance élevés, malgré les sérieuses menaces du braconnage, notamment envers les rhinocéros.

La réussite de cette réserve,  « Havre de sécurité », démontre la réalisation concrète de ce que beaucoup considérait auparavant comme impossible : le choix  par les propriétaires de conserver les espèces menacées  et la mise en œuvre de leur ferme volonté de protéger et de restaurer les habitats grâce au soutien financier généré par l’utilisation durable de la faune sauvage.