Alienation of People from Nature – Press conference in Montreux
28 April 2017

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La nature et l’environnement sont des sujets complexes, et le manque d’interaction humaine avec la nature conduit à l’ignorance de ce qu’est vraiment la nature. Recréer ce lien entre  l’être humain et la nature est une solution éthique pour accroître la sensibilisation et la compréhension de l’impact que l’homme a eu sur la nature et comment les gens peuvent se mobiliser et prendre les mesures appropriées pour remédier à ces problèmes.

Il est désormais de tradition que, chaque année,le Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC) organise une conférence de presse sur le thème de l’année. Cette année, dans le cadre de la 64èmeAssemblée générale, le thème suivant a été choisi « En harmonie avec la faune sauvage, perceptions urbaines et rurales ».  Quelques thèmes clés ont été abordés en profondeur dont éduquer les enfants très tôt sur la conservation.

De nos jours, les enfants ne sont pas en mesure de bien connaître le monde qui les entoure. Chaque enfant dispose du droit inaliénable de pouvoir vivre au sein d’un monde naturel, doté d’un environnement sain et durable. Mais les enfants sont fascinés par la vie dans un monde virtuel, déconnecté de la nature. Le problème de base est lié aux modes de vie individuels et au manque de contact avec la nature.  L’être humain dispose certes du droit  de pouvoir vivre au sein d’un monde naturel, mais il existe aussi clairement la responsabilité de contribuer à la conservation de ce monde naturel, ce indépendamment de sa race, de sa religion ou de sa nationalité.

Shane Mahoney, Président de Conservation Visions, a insisté sur le fait que l’éducation était l’unique voie pour amener le public à appréhender cette problématique compliquée :  « Un engagement direct dans le monde naturel est ce à quoi nous aspirons pour toute l’humanité, mais il y a 7.2 milliards d’êtres humains, bientôt 8, 9, et même 10 probablement.  Ainsi l’idée de mobiliser les connaissances nécessaires pour que les humains comprennent la nature dès leur plus jeune âge représente un défi incroyable et nous ne pouvons pas le mettre en œuvre pour des âges plus avancés. »

Tamás Marghescu, Directeur général du CIC, a ajouté que les questions auxquelles nous sommes aujourd’hui confrontées peuvent être mieux traitées grâce à une éducation approfondie et à une communication claire. « Richard Louv, des Etats-Unis, parle même de « désordre de déficience envers la nature », révélant que l’aliénation à l’égard de la nature est devenue une maladie sociétale, qui affecte les modes de vie et philosophies de la vie dans leur ensemble. »

En matière d’éducation, dans de nombreux pays, des chasseurs dirigent, à titre bénévole, des programmes éducatifs destinés à la jeunesse. Cependant, la solution serait que la conservation par l’utilisation durable soit officiellement intégrée aux programmes éducatifs institutionnels. Cela nécessite que les enseignants soient également formés sur ce thème. Le CIC a proposé une recommandation sur l’importance de l’éducation très jeune à la conservation et au monde naturel, enjoignant les nations à intégrer immédiatement ce type de programmes dans leurs cursus éducatifs.

Alexander Schwab, auteur de Hook, Line and Thinker  a ajouté que : « …L’éducation est importante malgré sa complexité, mais ce n’est pas de désaffection à l’égard de la nature que nous discutons. Nous ne pouvons être éloignés de la nature, car nous en sommes des parties intégrantes, mais nous pouvons distrancer des processus de la nature. »

Wilfried Pabst a ajouté que dans les écoles du Cap, en Afrique du Sud, personne n’a jamais vu un lion ni un éléphant. Cependant, des ONG répandent des informations erronées sur ces espèces qui font partie intégrante des moyens de subsistance en Afrique.

Joseph Shoko, qui représente le ministère de l’Eau, du Climat et de l’Environnement du Zimbabwe en qualité de Directeur de la faune sauvage, a souligné qu’aujourd’hui règne une grande méconnaissance de la faune sauvage. Cela conduit à de l’ignorance sur ce qu’est véritablement la nature. Quand les enfants n’ont aucun contact, ignorent tout de certains aspects de la nature, ils ne vont pas s’y reconnecter et comprendre sa relation et son importance à l’égard de l’humanité  afin de mettre en œuvre les actions appropriées nécessaires à la conservation mondiale. Le Zimbabwe a lancé un nouveau programme pédagogique qui désigne clairement la faune sauvage comme un patrimoine. De ce fait nous ne pouvons en conséquence pas soustraire à nos enfants la possibilité de gérer leur propre faune sauvage. Quand ils grandiront, ils comprendront que la faune sauvage fait partie intégrante de leur vie quotidienne, et cela est important dans les pays en développement.« Citant le Sustainable Development Education Panel de 1999 [Commission sur l’éducation au développement durable] « Notre vision est celle d’un monde où existent beaucoup d’opportunités d’apprendre sur le développement durable. Un monde où une population éduquée prend des décisions éclairées quant à son foyer, sa communauté et son travail, ainsi que ses activités de loisirs. Un monde où les populations comprennent et se sentent responsables de l’impact qu’elles ont sur la qualité de vie des autres gens, à l’échelle locale et internationale. »  Sur le fondement de l’un de nos rapports de 1992, des pays encouragent la durabilité grâce à une variété de moyens, notamment l’éducation. Ce rapport indique qu’une nouvelle éthique englobant les plantes et les animaux –ainsi que les êtres humains- est nécessaire.

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