Les conservationnistes et les scientifiques sont de plus en plus soumis aux abus en ligne

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Des nouvelles récentes ont mis en lumière le nombre croissant d’attaques en ligne contre des scientifiques travaillant dans le domaine de la conservation. Bien que ce problème ait été permanent ces dernières années, il a reçu beaucoup moins d’attention qu’il ne le mérite. C’est donc un changement positif que de voir la question mise en lumière dans les médias grand public, dans un article sur l’influence de gens connus  sur le thème de la « chasse au trophée ».

Ces célébrités, ainsi que des hommes politiques, ont soutenu publiquement les actions des groupes qui militent pour l’interdiction des activités de « chasse au trophée ».

De nombreux scientifiques et écologistes ont condamné ces groupes pour avoir diffusé des informations erronées sur la « chasse au trophée ». Ils suggèrent qu’en ne présentant pas l’ensemble du tableau, y compris les bénéfices générés par l’utilisation durable et les activités de chasse internationales, ces groupes finissent par nuire à la faune sauvage et au bien-être de l’homme.

En fait, nombre de ces scientifiques étaient signataires d’une lettre ouverte intitulée « L’interdiction de la chasse au trophée met en péril la biodiversité », qui a été publiée en 2019 dans la revue Science. En outre, un petit groupe de scientifiques travaillant dans ce domaine a publié un article sur les « menaces que la désinformation des médias fait peser sur la conservation » dans la revue Conservation Biology en novembre 2020.

Malheureusement, il semble que la promotion de ces opinions mal informées ait eu tendance à influencer fortement l’opinion publique sur la « chasse au trophée ». En conséquence, ceux qui cherchent à informer les autres en utilisant des arguments factuels ont été victimes d’une multitude d’abus en ligne, car leurs points de vue diffèrent du discours dominant sur cette question.

Le Dr Amy Dickman, chercheur principal à l’université d’Oxford et défenseur bien connu des lions, raconte les abus dont elle a été victime à ce sujet. Le Dr Dickman a souligné à plusieurs reprises qu’en l’absence d’alternatives viables, la « chasse au trophée » est un outil efficace qui peut être utilisé pour soutenir les efforts de conservation et le bien-être humain.

En raison de ses opinions, elle a fait l’objet de nombreuses attaques, tant en ligne qu’en personne ; ces attaques comprennent des commentaires suggérant qu’elle est un « porte-parole payé » pour la chasse, « un monstre » et même certains la traitant de « salope sadique tordue ». Cela reflète des abus similaires que les chasseurs ont subis en Allemagne et en Slovaquie.

D’autres ont même remis en question sa réputation de chercheuse, comme l’acteur et militant pour le bien-être des animaux, Peter Egan, qui l’a qualifiée de « scientifique très limitée ».

L’attaque mentionnée par le Dr Dickman dans cet article est typique du type de réactions auxquelles sont confrontés les autres scientifiques travaillant dans ce domaine.

Il a même été suggéré que certains scientifiques pourraient rester silencieux sur ce sujet car ils « ont peur de s’impliquer dans ce débat tant il est toxique ». C’est particulièrement inquiétant, car cela signifie que la désinformation et même les mensonges purs et simples resteront sans réponse.

Afin de soutenir efficacement la conservation des espèces sauvages et les moyens de subsistance des hommes dans le monde entier, il est impératif que nous continuions à soutenir la science et la prise de décision fondée sur des faits.

Le CIC encourage les autres à adopter une approche holistique lorsqu’ils se forgent une opinion sur toutes les questions, ce qui implique de prendre en considération les aspects positifs et négatifs.

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